Gorillaz - Plastic Beach
Artiste : Gorillaz
Album : Plastic Beach
Genre : Electro Hip Hop Rock
Année : 2010
Note : 8/10
Le problème avec Plastic Beach, c'est qu'entre Gorillaz (joyeux bordel innovateur)
et
Demons Days (album plus centré
club), il y a un pont immense et le seul lien existant étaient les
singles. Ce
troisième album
arrive bizarrement dans la discographie du groupe car lui aussi est
très différent sauf qu'il n'y a aucun vrai single pour faire cette
fois-ci le déclic. Cela est surement dû au fait que le duo Damon Albarn/Jamie Hewlett ne s'était
pas remis à bosser ensemble depuis 4 ans. En effet, en 2006, les deux
compères s'étaient retrouvé pour travailler ensemble sur un concept
album opéra Monkey, Journey to the
West mais qui n'avait rien à voir Gorillaz. Puis Albarn a œuvré seul dans une courte
reformation de son groupe Blur,
ainsi que pour la naissance de son nouveau groupe The Good, The Bad & The Queen.
5 ans après, on ne
pouvait
qu'attendre cet
album surtout vu la
tripoté d'invités qui sont présent sur le disque (Mos Def, Snoop Dog,
Little Dragon, De la
Soul, Paul Simonon et Mick Jones ex-The Clash,etc...).
Et
malgré cette belle liste, lors de l'écoute, on se retrouve déstabilisé
et on se demande où sont les tubes? C'est malheureux mais Gorillaz a tellement mis les
bouchées doubles entre Dare, Clint Eastwood ou Feel good inc. qu'on se retrouve
comme des chiens affamés avec les titres de Plastic Beach.
D'ailleurs, en tant que chien qui se respecte on ne voit pas plus loin que le bout
de notre nez et cet aveuglement obscurcie totalement la richesse que
délivre ce nouvel album. Car il y en a des perles, entre la bonne humeur
de Superfast jellyfish (avec
la très bonne prestation de De la soul),
la légerté de Some kind of nature,
les sons arabisants de White Flag
(forcément j'ai pensé à Borat),
les accents dubs de Empire ants
avec la delicate voix de Little
Dragon ou les délires acides et festifs de Sweepsteaks sous le flow inspiré de Mos Def, on a tout pour se régaler.
Et
à force d'écoute, on voit que l'ensemble de l'album est très bien
rythmé avec ces nombreux featurings et ces arrangements, même si parfois
on peut sentir des
longueurs ou des
baisses de régimes (Glitter Freeze,
Plastic Beach ou To binge).
Autre
point à noter, c'est que Damon Albarn
est toujours aussi présent sur les refrains ou les chœurs, pour notre
plus grand plaisir.
En somme,
Plastic Beach est une œuvre complète qui mérite plusieurs écoutes
pour se faire une vraie idée de ce qu'il représente. Le manque de
singles phares le rend difficile d'accès et beaucoup se perdront et ne
verront qu'un album fade et sans grand intérêt. Damon Albarn et Jamie
Hewlett prennent à contre pied leurs auditeurs et reviennent de
la plus belle manière, chapeau!
Titres à écouter : Superfast jellyfish, Some kind of nature, White flag, Empire ants ou Sweepsteaks
Lien : www.myspace.com/gorillaz
Si vous avez aimé, vous aimerez
surement : Mongrel ou les différents Mc's présents sur le disque.