Kruger - For death, glory and the end of the world
Artiste
: Kruger
Album : For death, glory and the end of the world
Genre : Stoner Metal
Année : 2010
Note : 7.5/10
For death, glory and the end of the world est l'un des albums les plus
attendu en ce début d'année 2010. Après un bon Cattle truck et un
Redemption Trough Looseness des plus violents, les fans de stoner
post-core des helvètes ne pouvaient qu'être impatients. De plus, ayant vu la
force scénique du groupe lors d'un concert, mon espérance était grande envers
ce groupe.
Soyons clair, Kruger n'a jamais fait dans la délicatesse et ce nouvel
album ne nous fera pas dire le contraire, même si les suisses essayent de
s'adoucir en incorporant à leurs compositions plus de mélodies. Et qui dit
mélodie, ne veut pas forcément dire qu'on écoute de la soupe. On retrouvera, d'ailleurs, ce
chant toujours aussi caverneux, cette basse qui n'a jamais cessé d'être crade,
ces guitares aux riffs lourds ou rock'n roll et cette batterie au son très
death.
Et quand les premières notes grasses de The Ox raisonnent, on sait tout
de suite qui s'amuse avec notre audition. Kruger, ouvre l'album avec le
très bon The Ox, qui permet de renouer avec le passé et montre une
ébauche leur nouveau son. Returns of the Hunts fait penser au
très bon Queen of the Meadow du précèdent album avec cette rage tirant
sur le death puis ce final aussi apaisant qu'angoissant. Anthem of the
pretend glory, nous offre des parties de chant clair très agréable qui
permettent d'aérer la rapidité de la batterie et l'étouffement opéré par la
basse. Villains, est dans la même lignée avec ses mélodies, ses breaks
constants et cette montée en puissance jouissive.
Kruger a décidé de changer la vision de leur musique, et ils nous le
font savoir lors de ce court interlude qu'est Centre avant d'entamer sur
Our cemetry is full of stangers qui rappellera sans nul doute les
nouvelles compositions de Gojira. Ce titre est la pièce maitresse de
l'album, en achevant l'auditeur en plein cœur de l'album sous ces riffs de
guitares, ce chant tantôt aérien, tantôt violent, ces sons brouillons et
malsains. Le groupe s'adonne au chaos pour renaître et exercer son art de façon
violente sur Muscle avec Joe de Gojira pour un morceau de
death qui blaste de M à E. Dukes of nothing ne pouvait pas faire une
entrée plus lourde et violente, un pont si aérien et un final si écrasant, une
claque!
Le morceau de fin, Turpitudes, surprends, en mal. En effet, il est le
morceau le moins surprenant de l'album en s'adonnant avec facilité à une
atmosphère lourde (pesante?) et caverneuse, qui ne donne pas grand interêt à
l'album.
Ce nouvel album, For death, glory and the end of the world est une suite
logique et intéressante de ce que proposait déjà Kruger. Et on prend
énormément de plaisir à écouter ces vibrations lourdes (comme un bon gros
Mcdo). Je pense que les nouvelles compositions s'intègreront parfaitement aux
anciennes lors de concerts. En somme, un album bon, mais qui est à réserver aux
oreilles averties.
Titres à écouter : Anthem of pretened glory, our
cemetry is full of strangers, dukes of nothing
Lien : http://www.myspace.com/krugerband
Si vous avez aimé, vous aimerez surement : Converge, Isis, Unsane ou
Cult of Luna