Envy - Recitation
Artiste : Envy
Album : Recitation
Genre : Screamo/Post-rock
Année : 2010
Note : 5,5/10
Envy trouve enfin un nom d'album qui correspond à ce qu'ils font. Tel un rassemblement de haïku (petits poèmes japonais), Recitation
nourrit cette force qui opère depuis le début chez le combo japonais.
Pourtant après plusieurs écoutes, on constate que la magie s'estompe et
l'ensemble des compositions s'essoufflent.
L'album
commence par une introduction longue et inutile, intitulé Guidance.
Pendant trois minutes, nous avons le droit à une
ambiance pseudo mystique avec une japonaise qui nous raconte des choses
que, premièrement on ne comprend pas (mais ça on avait déjà
l'habitude), et deuxième qui ne touche à aucun moment l'auditeur. Un
moment émotionnel raté. S'en
suit un premier vrai titre, Last hours
of eternity pas très emballant non plus avec son riff aérien et Tetsuya
qui gueule à la moitié du morceau comme un gros bourrin. On est déjà à
dix minutes d'écoutes, que je voulais déjà arrêter l'album tellement
c'était chiant et redondant. On se dit que, si l'album continue comme il
a commencé, Envy est mal barré.
Puis, le troisième titre Rain clouds (Reine Claude) running in a holy night
vient rehausser le niveau et ouvre les portes à une suite de bons
morceaux. Ce titre rentre-dedans et mélodieux à la fois, prend aux
tripes par sa force screamo et ses riffs de guitares épurées. Le genre
de morceau qui reste en tête pendant des heures. S'en suit un morceau
nerveux Pieces of the moon I weaved qui nous rappelle les débuts hardcore du groupe.
Light and solitude sera lui, dans une pure lignée
post-rock/intimiste de Insomniac Doze. Dreams Coming to end, tapera plus dans le single punk avec son riff easy-listening et son côté catchy.
Malgré tout, plusieurs éléments sont regrettables à
l'écoute de Recitation. Déjà, Tetsuya le chanteur de Envy,
hurle comme un porcinet exactement comme avant. Cela devient lourd et
désagréable surtout quand des morceaux ne s'y prêtent pas (Last hours of eternity, A breath clad in happiness). Les seuls instants où on peut entendre sa voix en clair c'est lors des spoken words de Light and solitude ou Pieces of the moon I weaved
(et encore je suis sur qu'il a hésité à hurler dessus). Autre point,
c'est que les titres de l'album tournent quasiment tous autour des sept
minutes, c'est très long, et du coup il est difficile d'écouter l'album
d'une seule traite. De plus, leur style musical n'évolue plus autant
qu'avant, en stagnant dans ce post-rock à la Mono ou Mogwai.
On préférera s'arrêter sur un morceau en particulier que d'écouter
l'album en entier. Sans compter les erreurs de mauvais gout, en
intégrant une intro et une outro inutiles ou encore glisser une piste
instrumentale trop légère et qui stagne sur un riff de guitare sèche
pendant deux minutes. Incomplete qu'elle s'appelle, j'accrédite totalement les auteurs.
On remerciera quand même Envy d'avoir encore les couilles de faire des titres comme Worn hells and the hands we hold et sa suite directe A Hint and the incapacity, morceaux de rock progressifs avec de nombreux harmoniques et des ambiances aériennes.
Envy sort un Recitation
trop disparate, et on s'ennuie franchement sur la moitié des pistes. A
tel point que si on ne se
concentre pas, certains morceaux passent totalement à travers. Il y a
donc, du bon et du très mauvais. Ça étonne, ça surprends mais que voulez
vous, on ne fait pas mouche à chaque fois.
Titres à écouter : Rain clouds running in a holy night, Worn hells and the hands we hold, A hint and the incapacity et Pieces of the moon I weaved
Lien : www.myspace.com/officialenvy
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