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8 novembre 2010

Underoath - Ø (Disambiguation)

Artiste : UnderoathUnderoath_Disambiguation_new_album_download_free_300x296
Album :
Ø (Disambiguation)
Genre : Screamo/Metalcore
Année : 2010
Note : 8,5/10


Nouvel album et nouveau départ pour Underoath après que Aaron Gillespie (chanteur/batteur) est quitté le groupe pour se consacrer uniquement à son groupe d'emo-rock The Almost. Il était le dernier membre fondateur de la formation. Underoath part donc aujourd'hui de Ø pour mieux s'affirmer sans l'un de ces frontmans.
La tâche délicate qui s'opposait à eux, était de remplacer les deux places qu'occupait Aaron Gillespie au sein du groupe. Pour cela, ils ont recrutés un (moustachu) ex-membre de Norma Jean, Daniel Davidson pour s'occuper de la batterie. Pour le chant, c'est Spencer Chamberlain qui à la lourde tâche aujourd'hui, de s'occuper seul du chant. Lui, qui depuis le début hurle sur toutes les compositions (à part sur quelques passages de They're only chasing safety). On se demandait à quoi pourrait bien ressembler la nouvelle galette.
Et là, c'est la grande surprise! Les deux compères placent la barre très haute et remplacent honorablement la batterie et le chant sur ce nouvel album. David (en plus d'être moustachu) est loin d'être manchot, comme on peut le constater à l'écoute de ces parties de batteries qui sont plus lourdes et plus dynamiques qu'auparavant. Quand à Spencer, il nous offre des parties insoupçonnées au chant clair (un vrai bonheur!). Sa voix fait quelque peu pensée à celle d'Aaron Wolff de The End lors des passages en clair.
A défaut de ce que l'on aurait pu penser, Ø (Disambiguation) n'est pas qu'un seul bloc viscéral et violent mais bien un condensé riche et mature de ce qu'ils savent faire depuis le début. Underoath n'a jamais été aussi violent et savoureux à la fois que sur cet album. Si bien qu'ils nous retournent le cerveau sur les morceaux In division, A divine eradication ou My deteriorating incline. Les parties mélodiques sont de pairs aussi, avec un Catch myself, catching myself somptueux (quel refrain!!), un Driftwood nappé de vagues électroniques faisant pensé aux essaies de Thrice sur leur album The Alchemy Index ou encore le screamo progressif de Who will guard the guardians nous faisant frissonner les poils.
A la réflexion, le jeu en valait la chandelle quand on voit ce qu'Underoath est devenu. Aaron Gillespie paralysait la formation avec sa voix d'emoboy (ce qui en faisait le charme au début) et son jeu de batterie qui ne correspondaient plus assez à l'esprit musicale du groupe. L'exemple même était le très mauvais Lost in the sound of separation. Aujourd'hui, le renouveau est assuré et on ne peut que se hâter d'un éventuel retour du groupe sur scène dans nos contrées européennes.


Titres à écouter : Catch myself, catching myself, A divine eradication, Who will guard the guardians, My deteriorating incline

Lien :
www.myspace.com/underoath
Si vous avez aimé, vous aimerez surement : The Chariot, Norma Jean, Converge, As I Lay Dying, Admiral Arms

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